COP27 : La faible présence des femmes aux négociations témoigne de l’ampleur du problème de l’inégalité entre les sexes

18 Novembre 2022
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Crédit de photo : IISD/ENB

Le Conseil International des Infirmières (CII) s’associe aux mises en garde exprimées face à la participation insuffisante des femmes aux négociations de la COP27 sur le climat, malgré les preuves qui montrent que les femmes subissent de manière disproportionnée les effets du changement climatique. Une analyse de la BBC suggère que les femmes représentent moins de 34 % des équipes nationales de négociateurs à la COP27. Le CII reprend à son compte le constat posé par d’autres organisations non gouvernementales et militants, selon lesquels sans une plus grande participation féminine, on ne pourra pas remédier aux changements climatiques et que, par conséquent, l’existence des femmes va se détériorer, de même que celle des communautés au sein desquelles elles travaillent.

En effet, sur 110 dirigeants présents à la COP27, on compte seulement sept femmes, un écart qui, selon la Women’s Environment and Development Organisation (WEDO), se traduit aussi dans une très grande mesure au sein des délégations qui prennent part aux négociations : on y compte en moyenne moins de 34 % de femmes contre, dans certains cas, jusqu’à 90 % d’hommes.

Certains gouvernements ont eux aussi exprimé leurs préoccupations face au manque de femmes dans les équipes de négociation, estimant que cette situation affectera les résultats des négociations. La BBC cite ainsi Kathy Castor, Présidente de la Commission spéciale du Congrès des États-Unis sur les changements climatiques, pour laquelle la présence des femmes est vitale : « Il est absolument indispensable pour l’action climatique que nous éduquions les jeunes femmes et les filles, ce qui signifie aussi qu’elles doivent avoir leur place au sein des conférences internationales. »

Pour Pamela Cipriano, Présidente du CII, « le manque préoccupant de participation des femmes doit être dénoncé et corrigé. Les quelque 28 millions de personnels infirmiers dans le monde sont composés d’environ 90 % de femmes, qui savent ce que c’est que de travailler dans les communautés et de prendre soin des individus. Elles sont également confrontées aux conséquences du changement climatique, parmi lesquels des problèmes de santé mentale et physique. Les infirmières comprennent parfaitement les effets des changements climatiques et savent quels changements politiques sont nécessaires. Malheureusement, en raison de préjugés sexistes, conscients ou non, l’ampleur de leurs compétences en matière de leadership n’est pas exploitée.

Le CII s'attaque au problème de l'inégalité entre les sexes par le biais de plusieurs programmes, notamment le Fonds pour l'éducation des filles (GCEF) ; quant à la communauté des infirmières, elle est très présente à la COP27 par l’intermédiaire de son réseau virtuel et physique. L'absence de femmes à la table des négociations de la COP27 est non seulement très préoccupante, mais aussi symptomatique d'un problème plus général, à savoir le manque de femmes occupant des postes à responsabilité où elles puissent contribuer directement à éviter la catastrophe climatique à laquelle nous sommes confrontés ».

Voyez ici comment le CII aborde le changement climatique et la COP27.

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