Les anciennes du GNLI prennent la parole – 8ème partie

GNLI
16 Janvier 2020
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« J’encourage toutes les infirmières leaders à postuler pour le programme du GNLI. Après avoir suivi le programme, vous vous sentez tenue ou moralement responsable de faire quelque chose pour améliorer les conditions des infirmières. Et vous savez que quelqu’un sera fier de vous pour ce que vous faites. »

Karen Bjøro est la deuxième Vice-présidente de l’Association norvégienne des infirmières et siège au Conseil d’administration du CII.

Le Dr Bjøro a confié au CII son expérience du programme du Global Nursing Leadership Institute (GNLI), auquel elle a participé en 2016 à Genève et la façon dont il a influé sur sa carrière.

« En tant que représentante de l’Association norvégienne des infirmières auprès du CII, j’ai pris connaissance de l’appel à candidature du GNLI 2014 et réalisé l’importance pour mon organisation d’envoyer des infirmières pour suivre le programme. Au final, nous avons envoyé deux candidates cette année-là, toutes deux revenant absolument ravies. J’ai alors décidé de me porter ultérieurement moi-même candidate au programme. »

« J’ai également postulé car je m’apprêtais à me présenter aux élections des membres du Conseil d’administration du CII en 2017 – au cours desquelles j’ai été élue – aussi, je souhaitais connaître les programmes que proposait le CII.» « Je me suis énormément impliquée dans le programme lorsque j’y ai participé. Il faut être prêt à faire preuve d’ouverture d’esprit et à s’investir pour tirer le meilleur parti du temps que l’on y passe. »

« Je m’implique dans les soins infirmiers à l’échelon mondial depuis de nombreuses années et j’adore rencontrer des infirmières d’autres pays. Le GNLI est néanmoins une expérience unique au cours de laquelle vous apprenez à connaître les autres participantes sous l’angle des politiques de soins infirmiers. Toutes les participantes sont là parce qu’elles souhaitent renforcer leurs compétences en matière de plaidoyer et nous avions toutes la volonté d’influer davantage sur les politiques infirmières et de santé dans notre pays d’origine. »

« Connaître des infirmières du monde entier nous rendait plus fortes. Nombre d’entre elles ont présenté des études de cas ou raconté comment elles avaient essayé d’exercer une influence. Saisir à quel point les infirmières sont créatives, prendre la mesure des défis et imaginer de nouvelles façons de faire passer un message, constituaient autant de sources d’inspiration.»

« Dans le cadre du programme, nous nous sommes rendues au siège de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et j’ai beaucoup appris sur l’élaboration des politiques internationales au sein de l’OMS et à quel point le CII est une partie prenante essentielle, menant des actions de plaidoyer en faveur des infirmières. Par le passé, les infirmières étaient dans l’ensemble faiblement représentées à l’OMS, même si depuis la situation a changé. »

« J’ai appris comment fonctionne l’OMS en tant qu’organisation à différents niveaux, comment et quand avoir du poids. J’ai aussi tiré d’importants enseignements sur la façon d’aborder les gens pour faire passer son message. »

« Les connaissances que j’ai acquises sur l’OMS se sont révélées importantes ensuite lorsque j’ai participé à l’Assemblée mondiale de la Santé – son organe directeur –, en tant que membre de la délégation du CII. Nous avons appris à rédiger des synthèses de politique et à les présenter. Depuis, j’ai élaboré des déclarations de politiques, présentées à l’Assemblée mondiale de la Santé et au Comité régional de l’OMS. »

« Grâce au programme du GNLI, je me connais aussi un peu mieux. Je sais désormais que j’ai de bonnes compétences en communication et j’ai conscience que je suis en mesure de penser de façon stratégique et de mettre en œuvre des plans. J’ai gagné en confiance concernant la prise d’initiative, ce qui m’a permis plus tard d’aider les soins infirmiers à peser sur l’élection du directeur régional de l’OMS. »

« Le GNLI m’a aidé à avoir le courage d’agir ! Avant d’intégrer le programme, j’étais déjà cultivée, mais ce qui fait vraiment la différence, c’est de sentir que vous faites partie d’un tableau plus vaste, qui vous donne l’énergie et l’appui nécessaires pour aller de l’avant. » « Ma compréhension du programme du GNLI est importante en tant que membre du Conseil d’administration du CII : cela signifie que je peux soutenir le programme de l’intérieur. »

« J’ai recommandé le GNLI autour de moi et encouragé l’élaboration d’un cadre pour les infirmières ayant participé au GNLI. J’ai participé à la recherche de candidates de mon pays susceptibles de suivre le programme et je les ai incitées à y participer. Le prochain défi consiste à les mettre en relation et à développer un réseau d’anciennes du GNLI qui interagissent ensemble. »

« Dans l’idéal, j’aimerais que le GNLI soit accessible à un plus grand nombre d’infirmières pour que nous puissions former une masse critique de leaders pouvant mener des actions de plaidoyer au nom de notre profession. Ce serait formidable que le GNLI soit proposé à l’échelle régionale – nous serions beaucoup plus fortes s’il y avait plus d’anciennes du GNLI de la même région, et nous pourrions appréhender la dimension mondiale lors des manifestation internationales. »

« À l’avenir, j’aimerais que le CII mette au place l’équivalent du GNLI pour les étudiants en sciences infirmières. Les infirmières doivent commencer à développer leurs compétences en matière de politiques de santé bien plus tôt dans leur carrière. »

« Pour finir, j’encourage toutes les infirmières leaders à postuler pour le programme du GNLI. Après avoir suivi le programme, vous vous sentez tenue ou moralement responsable de faire quelque chose pour améliorer les conditions des infirmières. Et vous savez que quelqu’un sera fier de vous pour ce que vous faites. »