Le CII se joint à 48 millions de professionnels de la santé pour demander l'inclusion des soins de santé dans le traité mondial sur les plastiques

7 Août 2025
Plastics treaty

Alors que les négociations pour finaliser un traité mondial majeur visant à mettre fin à la pollution plastique commencent cette semaine, le Conseil International des Infirmières s'est joint à Health Care Without Harm et à d'importants groupes de santé pour exiger, dans une lettre ouverte, des engagements fermes visant à limiter l'utilisation du plastique et à protéger toutes les personnes contre les risques sanitaires liés au plastique, avec des considérations spéciales plutôt que des exemptions pour le secteur de la santé.

Les projets précédents du Comité Intergouvernemental de Négociation (INC) exemptent le secteur des soins de santé des résolutions visant à réduire les déchets plastiques et à promouvoir la durabilité tout au long du cycle de vie des produits, y compris l'élimination des déchets. Comme l'indique la lettre ouverte, cette exemption générale est contre-productive et ne ferait que limiter l'innovation et les pratiques durables dans le domaine des soins de santé, qui devraient au contraire montrer la voie en matière de protection de la santé humaine et de la planète. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) soutient également la suppression de l'exemption totale accordée au secteur de la santé et a demandé à ce que celui-ci fasse l'objet d'une attention particulière dans le traité, afin de lui permettre de développer et de promouvoir des alternatives efficaces et abordables qui accordent la priorité à la sécurité des patients ainsi qu'à la durabilité.

Le Dr José Luis Cobos Serrano, président du CII, a déclaré :

« Comme l'ont souligné la récente prise de position et la note d'orientation du CII, le changement climatique est la plus grande menace pour la santé de l'humanité, avec des implications profondes pour la santé et le bien-être humains.

Chaque jour, les infirmières sont témoins des dommages causés par la surutilisation et la pollution du plastique à la santé humaine et à la santé de la planète. De nombreux produits chimiques présents dans les plastiques contribuent à des problèmes tels que les troubles respiratoires et les maladies chroniques, qui touchent particulièrement les populations vulnérables, et l'utilisation non durable du plastique et la pollution qu'il génère contribuent largement à la dégradation de l'environnement.

Pour ces raisons, le CII s'associe à Health Care without Harm et à d'autres groupes de santé de premier plan pour demander un traité fort qui reconnaisse pleinement les effets néfastes de la pollution plastique sur la santé et s'engage à prendre des mesures décisives pour réduire l'utilisation inutile du plastique et s'orienter vers des solutions plus durables, y compris dans le secteur de la santé, en tenant particulièrement compte des besoins de ce secteur. Le secteur de la santé doit montrer l'exemple, et non bénéficier d'exemptions, en favorisant une transition juste et viable vers des pratiques respectueuses de l'environnement.

Les infirmières représentent la plus grande profession de santé au monde, elles comprennent profondément les liens entre climat et santé, elles sont très respectées dans leurs communautés et jouent déjà un rôle moteur dans la mise en œuvre de solutions centrées sur le climat dans les soins de santé. Il est temps de faire entendre la voix des infirmières dans les politiques environnementales mondiales et de les soutenir en tant que leaders dans la création d’un secteur de santé durable et d’un monde durable. »

Howard Catton, directeur général du CII, a réaffirmé que les soins de santé sont un élément clé de la solution à la pollution plastique et aux autres dommages environnementaux, ajoutant :

« Le secteur de la santé a à la fois la responsabilité et l'opportunité de prendre l'initiative en matière de durabilité. Les infirmières sont profondément attachées aux valeurs de justice sociale et environnementale et à la lutte contre la crise climatique. C'est pourquoi le CII s'est joint aux autres signataires de cette lettre pour plaider en faveur de l'absence d'exemption générale des soins de santé dans le traité sur la pollution plastique et demander au contraire que le traité accorde une attention particulière au secteur de la santé. La protection de la santé humaine doit aller de pair avec la protection de la santé de notre planète. »