Le CII attire l’attention sur le fait que l’on passera à côté de l’objectif de la couverture sanitaire universelle s’il l’on n’investit pas sans délai dans les infirmières

OMS
12 Décembre 2022
PR 44

Le Conseil International des Infirmières (CII) alerte les pouvoirs publics sur le fait que l’objectif de mettre en place la couverture sanitaire universelle (CSU) d’ici à 2030 ne sera pas atteint si des mesures immédiates et radicales ne sont pas prises pour recruter et fidéliser des millions d’infirmières supplémentaires.

La Journée internationale de la CSU de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été officiellement établie en 2012 par les Nations Unies pour marquer l’adoption unanime de la Journée internationale de la CSU comme une priorité essentielle pour les États Membres de l’OMS.

Néanmoins en 2021, l’OMS a déclaré que les progrès relatifs aux cibles fixées pour 2030 en matière de CSU, qui font partie des objectifs de développement durable des Nations Unies, ont marqué le pas dans de nombreux pays. Le contexte géopolitique mondial s’est détérioré depuis, rendant plus incertaine qu’imaginé la mise en place de la CSU.

Le Dr Pamela Cipriano, la Présidente du CII et membre du Comité directeur de l’OMS pour la réalisation de la CSU à l’horizon 2030, a déclaré que le temps presse pour que l’objectif de sa mise en place ait une chance d’être atteint dans les délais impartis. Le Dr Cipriano a déclaré :

« L’accès à des soins de santé abordables, clé de voûte de la couverture sanitaire universelle, est un droit de l’homme, mais cela reste un vœu pieux pour des milliards de personnes. Le temps presse. Il est urgent de prendre des mesures pour recruter et former davantage d’infirmières, de financer les postes requis pour répondre aux besoins en matière de soins de santé et d’aider à fidéliser nos effectifs infirmiers actuels, qui ont tant soufferts durant la pandémie. »

« Nous devons concevoir une nouvelle normalité postpandémique, qui suppose de recruter un très grand nombre de personnels infirmiers, tout en accordant la reconnaissance et le respect aux infirmières pour tout ce qu’elles peuvent apporter si elles sont dotées de ressources et soutenues de façon adéquate. Les infirmières doivent directement être parties prenantes des changements qui s’imposent dans les systèmes de santé et la prestation des soins, car elles ont des effets positifs sur tous les aspects des soins de santé. »

« Le lien entre notre santé, nos modes de vie et notre sécurité économique et personnelle est apparu au grand jour durant la pandémie de COVID-19. Les pouvoirs publics doivent agir sans délai pour veiller à ce qu’il y ait suffisamment d’infirmières là où on en a le plus besoin, afin de changer de façon radicale les soins de santé, ce qui est indispensable si l’on veut que la CSU prenne corps, et non en faire un rêve inaccessible. La sécurité sanitaire n’est pas un luxe, c’est une force stabilisatrice capitale pour la sécurité et la prospérité de toutes nos collectivités dans le monde. »

« Il est également démontré que les modèles de soins dirigés par des infirmières sont efficaces, efficients et fiables, car elles disposent des compétences requises pour concevoir et dispenser des soins de santé. Investir dans les soins infirmiers apporte des avantages considérables à la personne et aux collectivités, mais le manque d’investissement rend les emplois des infirmières plus difficiles et provoque le type de conflit social que l’on observe chaque jour davantage dans le monde. Investir dans la santé est clairement un moteur de la croissance économique et non un frein à celle-ci et, de ce point de vue, cela n’a pas de prix. »

La CSU repose fondamentalement sur le travail des infirmières partout dans le monde. À l’avenir, tout nouveau traité visant à se préparer pour une pandémie doit faire des agents de santé un élément pivot. Il a été dit et répété qu’il ne peut pas y avoir de soins de santé sans personnels de santé. Les pouvoirs publics doivent donc investir davantage dans leurs personnels de santé pour réaliser la CSU.

Cliquez ici pour prendre part à la campagne de l’OMS en faveur de la CSU.

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